Aires marines protégées : le testament d’Obama
Le Président américain a sanctuarisé mardi de larges zones marines dans l’Atlantique et l’Arctique. Un dernier geste pour l’environnement avant l’ouragan Trump.
C’est près de 50 millions d’hectares des eaux américaines, la grande majorité dans l’Arctique, qui ne pourront plus faire l’objet de forages d’hydrocarbures. « Ces mesures protègent un écosystème sensible et unique que l’on ne trouve dans aucune autre région du globe » a justifié le président américain dans un communiqué. Une marée noire dans ces régions aurait en effet des conséquences dramatiques sur cet environnement qui abrite, entre autres, ours polaires, baleines boréales et coraux uniques. Justin Trudeau, le premier ministre canadien, a d’ailleurs emboité le pas de Barack Obama en interdisant de nouveaux forages dans les eaux arctiques canadiennes.
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Et demain ?
Difficile cependant de dire si cette dernière décision en forme de baroud d’honneur pourra résister à Donald Trump et au Congrès tenu par les Républicains. Le American Petroleum Institute a d’ailleurs déjà commencé son lobbying par la voix d’un de ses directeurs, Erik Milito : « bloquer l’exploration offshore affaiblirait la sécurité nationale, détruirait des emplois et pourrait rendre l’énergie moins abordable pour les consommateurs. Heureusement, il n’y a pas d’interdiction qui ne puisse être révoquée, et nous avons hâte de travailler avec la nouvelle administration pour accomplir la volonté des électeurs américains au regard de la politique énergétique ».
Georges W. Bush avait déjà, en son temps, réussi à annuler une partie de l’interdiction d’exploitation pétrolière décidée par son prédécesseur Bill Clinton sous la même loi de 1953 : Outer Continental Shelf Lands Act. Les jours de ce « testament environnemental » de Barack Obama semblent d’ores et déjà comptés.
