Fermes urbaines : après les toits, le sous-sol ?
Deux entrepreneurs londoniens veulent réinvestir les abris anti-aériens de la capitale anglaise pour les transformer en fermes urbaines. Une campagne de crowdfunding est en cours pour financer ce projet original.
Nos villes sont pleines de ressources et d’espaces ignorés ou délaissés. L’heure est aujourd’hui à la reconquête pour construire une ville plus durable et humaine. Parmi les enjeux : l’agriculture urbaine. Alors qu’elle se propage de plus en plus sur les toits, comme nous vous en informions il y a plus de deux ans (« Sur les toits, les légumes », DD10, p.32), Richard Ballard et Steven Dring ont décidé de prendre le contrepied et d’aller regarder sous terre. Et l’idée semble pertinente :
– c’est un espace vaste et inutilisé, qui n’empiète pas sur le développement urbain,
– l’air vient directement de la surface sans passer par le métro,
– les températures stables, autour de 16°C toute l’année, permettront une production en continu avec très peu de frais d’énergie,
– l’installation de LED simulera la lumière du soleil.
Soutenu par le Chef étoilé Michel Roux Jr, le projet s’étendrait dans un premier temps sur près d’un hectare, devenant du même coup la plus grande ferme souterraine au monde. Parmi les produits qui seraient cultivés et vendus aux restaurants et marchés de Londres :
– pousses de pois,
– radis,
– basilic,
– roquette,
– ciboulette,
et bien d’autres.
Reste à financer le projet qui nécessite la coquette somme de 360 000€. Vous y croyez ? Pour participer à la compagne de crowdfunding, ça se passe ici.
Il vous reste 53 jours pour les soutenir.
Et pourquoi pas à Paris ?
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la marie de Paris, a présenté la semaine dernière des idées pour réaménager les 14 stations de métro désaffectées de la capitale. Piscine municipale, salle de spectacle ou de concert, lieu d’expositions ou restaurants font partie des projets imaginés. Et pourquoi pas transformer quelques-unes de ces stations en fermes urbaines ?