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La Convention citoyenne pour le climat veut un référendum sur l’écocide
Société

La Convention citoyenne pour le climat veut un référendum sur l’écocide

24 Juin 2020

Les 150 membres de la convention ont remis leurs propositions à la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne. Parmi les 150 mesures y figurent notamment la création du crime de l’ «écocide » et la réduction de la vitesse à 110 km/h sur les autoroutes.

C’est le fruit de plusieurs mois de débats. Les 150 citoyens tirés au sort ont adopté, dimanche 21 juin, plus de 150 propositions pour lutter contre le réchauffement climatique. La seule rejetée concerne le passage du temps de travail de 35 à 28 heures. Ce rapport de quelques 600 pages a été ensuite remis à la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne.

Limitation de la vitesse à 110 km/h

L’objectif de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) est de proposer des mesures visant à réduire d’au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et ce, dans une logique de justice sociale. Certaines mesures devraient diviser l’opinion publique. Comme la réduction de la vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h qui, sans surprise, a déclenché la colère des associations automobilistes, faisant écho à des mois de controverses au sujet de la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires. « Les avantages pour le climat sont réels puisqu’ils permettent une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre en moyenne sur ces transports », ont ,toutefois, estimé les votants.

Des référendums sur la Constitution et le crime d’« écocide »

Les membres de la CCC ont également voté à une large majorité une proposition visant à soumettre à référendum la création du « crime d’écocide » et la création d’une « haute autorité » chargée de faire respecter les « limites planétaires » jugées soutenables pour la survie de l’humanité (réchauffement climatique limité à 2 °C par exemple). Une mesure, toutefois, qui a été déjà rejeté par l’Assemblée Nationale ainsi que le Sénat. Si les attaques contre l’environnement ont fait leur entrée dans les textes internationaux relatifs aux conflits armés, les atteintes graves à l’environnement en temps de paix n’ont, en revanche, jamais été reconnues comme crime par le droit international.

Une alimentation saine, moins animale et plus végétale

En outre, l’alimentation faisait partie des objectifs fixés par la CCC. Les citoyens ont adopté plusieurs mesures pour une alimentation plus saine, moins animale et plus végétale. Ils proposent que les aides de la PAC soient utilisées comme levier au profit de pratiques agréocologiques. Le chef de l’État, qui recevra les 150 citoyens de la Convention le 29 juin prochain, avait décidé d’organiser cet exercice de démocratie participative inédit en France après la crise des « gilets jaunes », déclenchée par l’annonce d’une taxe carbone sur les carburants.