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Les océans perdent leur oxygène, selon l’UICN
Société

Les océans perdent leur oxygène, selon l’UICN

11 Déc 2019

Les requins, le thon, le marlin et d’autres espèces de poissons sont menacés par la propagation de « zones mortes », selon les scientifiques. Cette étude intervient alors que la COP25, renommée « Cop bleue » se déroule à Madrid.

Déjà menacés par l’acidification et la surpêche, les océans perdent leur oxygène de manière inquiétante, selon une étude publiée samedi 7 décembre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le rapport, basé sur les travaux de 67 experts, estime que les requins, le thon, le marlin et d’autres grandes espèces de poissons sont particulièrement menacés par cette perte d’oxygène. « Au fur et à mesure que les océans perdent leur oxygène, en se réchauffant, l’équilibre délicat de la vie marine se fragilise », avertit Grethel Aguilar, directrice générale par intérim de l’UICN.

700 zones mortes

Selon le rapport, le taux d’oxygène dans les océans a diminué d’environ 2% entre 1960 et 2010 à l’échelle mondiale. Résultat : des « zones mortes », où l’oxygène est absent, prolifèrent dans les océans et ont quadruplé au cours du dernier demi-siècle. En effet, 700 sites à travers le globe souffrent du manque d’oxygène contre seulement 45 en 1960. La désoxygénation s’explique par deux phénomènes. D’une part, l’eutrophisation (la prolifération des algues) due à l’utilisation excessive d’engrais artificiels, notamment par l’industrie de la viande, s’écoulant dans les rivières et les mers et nourrissant les algues. D’autre part, les émissions de gaz à effet de serre générées par les humains et absorbées par les océans.

Une Cop bleue

« Pour limiter la perte d’oxygène dans les océans, parallèlement aux autres effets dramatiques des changements climatiques, les dirigeants mondiaux doivent s’engager à réduire immédiatement et de manière substantielle leurs émissions », a exhorté Grethel Aguilar, alors que se tient la COP25 sur le climat à Madrid, jusqu’au 13 décembre. Si aucune mesure n’est prise, l’océan devrait perdre 3 à 4% de son stock d’oxygène d’ici 2100. Cette année et pour la première fois dans l’histoire des négociations, la conférence des Nations Unies sur le climat a été également surnommée « Cop bleue » où un accent a été particulièrement mis sur la condition des océans. Une étude publiée à la COP25 par Greenpeace International a montré que la restauration des écosystèmes marins pourrait jouer un rôle majeur dans la lutte contre le chaos climatique.

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