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Une exploration qui ne paye pas de mines ?

04 Oct 2013

Dix après la fermeture de ses dernières mines, la France s’intéresse à nouveau aux ressources de son sol. A la clé : gains économique, sécurité d’approvisionnement ou encore meilleure évaluation de notre potentiel géothermique veut croire Arnaud Montebourg.

Les connaissances actuelles des ressources du sous-sol français sont pour le moins médiocres :
– la dernière carte remonte à 1992,
– elle ne couvrent que 20% du territoire,
– elle relève de matériaux qui n’ont plus grande valeur aujourd’hui et ne dispose pas de données sur les ressources stratégiques comme les terres (Cf. DD11, p.14. « La tectonique des terres rares »).

Un premier travail d’inventaire est donc nécessaire, ne serait-ce que pour avoir une idée précise de nos ressources. BRGM (le bureau de recherches géologiques et minières) a lancé en juin dernier un vaste projet de modélisation 3D du sous-sol français, baptisé RGF (référentiel géologique de la France). Un travail colossal qui devrait prendre 30 ans, coûter 300 millions d’euros, et créer plus de 15000 emplois. Le projet devrait également permettre des applications environnementales comme :
– l’étude du potentiel géothermique,
– l’hydrologie,
– l’aménagement du territoire,
– ou encore le stockage de CO2.

Un cadre légal et environnemental obligatoire !
Si l’épisode des gaz de schiste a servi à quelque chose, c’est bien à démontrer le caractère dépassé de notre code minier. Il faut donc bâtir un nouveau cadre qui permette à la fois :
– de poser des garanties environnementales,
– et d’édicter des règles claires et stables, pour que les investissements puissent commencer à affluer.
Arnaud Montebourg a appelé de ses voeux la création d’un « démonstrateur de mine » qui puisse faire preuve de la validité technique et environnementale de l’exploitation minière en France. Il faudra également poser la question de la réhabilitation des friches minières à la fin de leur exploitation.

Nous voulons croire que la « mine durable » n’est pas condamnée à demeurer un oxymore.

 

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